Récompense pour l'étude de l'organisme modèle C elegans

十月 27, 2006

Brussels, 26 October 2006

Michael Hengartner reçoit le Prix Latsis National 2006

Michael Hengartner de l'Université de Zurich se voit décerner le Prix Latsis National 2006 pour l'importance de ses travaux de recherche en biologie moléculaire sur un organisme modèle: le nématode C. elegans. Doté de 100 000 francs, le Prix Latsis National est attribué par le Fonds national suisse sur mandat de la Fondation Latsis à Genève. La remise du Prix aura lieu le 11 janvier 2007 au Rathaus à Berne.

"Vous avez parcouru le chemin qui mène du vermisseau à l'homme, mais bien des choses en vous relèvent encore du vermisseau." C'est avec cette citation du Zarathoustra de Nietzsche que le site Internet du laboratoire de recherche dirigé par Michael Hengartner accueille ses visiteurs. Car l'exclusif objet des travaux de recherche de ce professeur de biologie moléculaire est bel et bien un tout petit ver, le Caenorhabditis elegans. Ce nématode est en effet doté de propriétés qui lui ont assuré une place toute particulière en biologie cellulaire: celle d'organisme modèle (comme la drosophile ou le poisson-zèbre), c'est-à-dire d'organisme sur lequel il est possible d'étudier de manière exemplaire les processus de la machinerie cellulaire, notamment lorsque ces derniers jouent aussi un rôle dans certaines maladies chez l'homme. Pour les scientifiques spécialisés en biologie de l'évolution, notamment, C.. elegans est d'une valeur inestimable, car chez lui chaque phase de développement se fait à une régularité d'horloge, de l'œuf au ver adulte. Chaque individu développe très exactement 959 cellules et chacune de ces cellules remplit une fonction précise.

Michael Hengartner, âgé aujourd'hui de 40 ans, a consacré les vingt dernières années à l'étude du C. elegans. C'est le hasard, dit-il, qui l'avait amené à l'époque à se pencher sur cet organisme dans le cadre de son doctorat. Mais la fascination a été immédiate. Depuis, Michael Hengartner étudie l'apoptose, c'est-à-dire la mort cellulaire programmée. Car chez ce ver aussi, le suicide cellulaire se déroule en suivant un schéma strict et précis: au cours de sa vie, 131 cellules exactement meurent par apoptose. Or rapidement, il s'est avéré qu'il existe d'importants parallèles entre les mécanismes qui contrôlent la mort cellulaire chez le C. elegans et les processus qui se jouent dans le corps humain. L'implication dans ces mêmes processus chez l'homme de certains oncogènes (gènes jouant un rôle dans le développement de cancers) a constitué par la suite une autre découverte, confirmant l'importance de cet organisme. Robert Horvitz, le directeur de thèse de Michael Hengartner, s'est vu remettre en 2002 le Prix Nobel de médecine pour ses recherches sur la mort cellulaire programmée.

Alors qu'il était encore doctorant, Michael Hengartner représentait déjà son équipe lors de divers congrès. A ans, il dirigeait son propre groupe de chercheurs à l'Institut de recherche de Cold Spring Harbor, mené par James Watson, le célèbre co-découvreur de la structure de l'ADN. Michael Hengartner est resté sept ans aux Etats-Unis. Depuis 2001, il occupe à Zurich une chaire de professeur ordinaire en biologie moléculaire. Il continue de s'engager dans différents champs de la recherche sur le C. elegans, notamment dans un grand projet visant à recenser et à étudier le protéome du nématode, c'est-à-dire l'intégralité des protéines qu'il produit.

Outre la recherche, Michael Hengartner attache une grande importance à la formation. Il a lancé à l'Université un programme de relève dont l' objectif est d'aller chercher sur le terrain de la microbiologie les meilleurs doctorantes et doctorants pour les faire venir à Zurich. La génération suivante de chercheurs n'est pas en reste non plus. Michael Hengartner a en effet largement contribué à mettre sur pied le projet Life Science Zurich, qui vise à établir un contact étroit entre les Hautes écoles et les écoles secondaires pour permettre aux élèves et au corps enseignant de suivre l'évolution de la recherche sans se laisser distancer.

Doté de 100 000 francs, le Prix Latsis National est l'une des distinctions scientifiques les plus importantes de Suisse. Sur mandat de la Fondation Latsis à Genève, le Fonds national suisse récompense des chercheurs de moins de 40 ans établis en Suisse pour leurs travaux scientifiques remarquables.

La remise du Prix aura lieu le 11 janvier 2007 au Rathaus à Berne.

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