Li ège, le 26 avril 2004
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Madame la Présidente du Parlement de l'Estonie,
Messieurs les présidents des commissions du Parlement Européen, Monsieur le Président du Comité des régions,
Monsieur le Recteur,
Mesdames et Messieurs les recteurs et représentants des universités,
Mesdames, Messieurs,
C'est un très grand plaisir, pour moi, de pouvoir m'exprimer devant vous, à l'occasion de cet évènement.
Avant tout, je voudrais remercier vivement l'ensemble des représentants des institutions et du monde universitaire, qui s'exprimeront notamment ce matin. Votre présence prouve votre souci de progrès sur le sujet qui nous rassemble.
Particulièrement je souhaiterai remercier le European Research Advisory Board (Eurab), et sa présidente, Mme Helga Nowotny, et l'Association des universités Européennes, en la personne du Professeur Eric Froment, de leur soutien à l'organisation de la Conférence.
Je souhaiterais remercier également le recteur de l'Université de Liège et la Ville de Liège, qui ont également apportés leur concours à l'organisation de la conférence.
Nous sommes à un tournant du débat sur la question des universités, un sujet majeur et, qui nous est cher.
A cet égard, je suis très heureux de constater que l'ensemble des acteurs du monde universitaire a répondu à cette initiative.
Cette conférence est un moment unique dans le débat sur l'avenir de la recherche universitaire.
Cette rencontre nous donne l'occasion de mettre en perspective le thème de l'université dans la recherche européenne.
En effet, des défis, de grands changements affectent les universités.
Il nous faut bâtir une vision de long terme pour la recherche universitaire européenne.
Nul doute que la politique européenne au sens large, la politique de la recherche, en particulier, ainsi que leurs instruments sont appelés à renforcer l'excellence des universités européennes.
La question de la recherche universitaire s'inscrit dans une politique d'ensemble, dont j'évoquerai plus particulièrement le bilan et les perspectives futures.
Le bilan
En cinq ans, je me suis efforcé de développer la politique de recherche et de lancer de nombreuses actions. Je mettrai l'accent sur les aspects les plus marquants.
Au début de mon mandat, j'ai fait un constat, celui du besoin d'une recherche, qui soit à la fois mieux structurée et plus forte en Europe afin de soutenir le processus de Lisbonne.
En effet, le développement, en Europe, de l'économie et de la société de la connaissance, suppose en matière de recherche comme d'éducation à la fois l'établissement d'un cadre européen et le renforcement des moyens financiers.
C'est pourquoi j'ai lancé l'Espace Européen de la Recherche.
Dans ce cadre, une autre initiative majeure est l'augmentation de l'effort européen global de recherche jusqu'à 3% du PIB de l'Union, à l'horizon de 2010 avec Le Plan d'Action pour les 3%.
Malgré les objectifs ambitieux de la plupart des Etats membres, la progression est encore insuffisante.
Par ailleurs, des partenariats public-privé ainsi que plusieurs " plateformes technologiques européennes " ont été constitués.
Le 6ème programme cadre vise à un effet plus structurant sur la recherche menée en Europe.
Pour les universités le programme cadre permet de renforcer l'excellence et de développer l'innovation.
Près de 92 appels à propositions ont déjà été lancés et l'ensemble de la communauté scientifique a démontré un grand intérêt. Environ 28 000 propositions ont été reçues impliquant plus de 150 000 participants issus de plus de 50 pays. D'excellents partenariats dans des domaines de recherche clés pourront être soutenus.
Par ailleurs, la Commission a également:
- Présenté un Livre blanc pour la mise en œuvre d'une véritable politique spatiale européenne, suite au Livre Vert, et une large consultation avec tous les acteurs concernés.
- L'accord cadre, aujourd'hui en phase de conclusion, entre l'Agence Spatiale Européenne et la Commission est un élément important pour le développement de cette politique;
- Adopté le 3 février dernier une communication sur la recherche technologique dans le domaine de la sécurité. Une action préparatoire, d'un budget de 15 Millions d'euros pour 2004, a été lancée pour identifier les thèmes critiques dans ce domaine.
Dans ce domaine, la nouveauté est l'utilisation de l'art 169 du Traité pour la contribution de la Communauté au développement de nouvelles interventions cliniques pour lutter contre la Tuberculose, le Sida et le Paludisme (programme EDCTP). Un premier appel à propositions a été publié le février 2004.
De plus, il nous faut affirmer notre volonté de développer la dimension internationale de l'Espace Européen de la Recherche.
Ainsi, de nombreux accords de coopération internationale scientifique et technique ont été conclus durant des dernières années, par exemple avec Israël, la Russie, l'Inde, la Chine, le Maroc, la Tunisie. Les universités sont très actives dans de telles coopérations, par exemple à l'instar des universités wallonnes.
Il s'agit là d'un aperçu rapide et forcément incomplet de politiques et de réalisations dans le domaine de la recherche, que je me suis attaché à poursuivre. Ce qui ne veut pas dire que d'autres domaines que je n'ai pas cités ont été négligés.